Jimbo : A Fantasy (Algernon Blackwood)
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Jimbo : a fantasy, premier roman d’Algernon Blackwood
Le petit James, dit Jimbo, est le fils d’un colonel à la retraite. Quoiqu’aimant et capable de gentillesse, il est marqué par les conventions de la bonne société britannique, est dénué de fantaisie et ne perçoit ses enfants qu’à travers le filtre de ses préjugés. La mère de Jimbo est convenablement effacée. Si ses jeunes frères et sœurs ne manquent pas d’imagination, c’est encore plus le cas pour lui ; toujours perdu dans des rêves, il désespère son père qui voudrait en faire « un homme ».
Lassés par ses histoires, et particulièrement par celles qui tournent autour d’une maison abandonnée à la lisière de leur domaine – et que le garçon pense bien sûr hantée –, les parents décident d’embaucher une gouvernante. Malheureusement, celle-ci choisit de combattre les histoires de Jimbo par d’autres plus effrayantes encore, ce qui lui vaut d’être renvoyée.
C’est alors que l’enfant est victime d’un accident aux conséquences étranges. Tandis que son corps inconscient est ramené à la maison et soigné, son esprit est capturé par un être ténébreux. Il se retrouve enfermé dans la maison de ses terreurs, en étrange compagnie. Tandis que sa famille se presse autour de son lit et tente de le ramener à la vie, il subit dans cette sorte de dimension parallèle des épreuves mi-mystiques, mi-métaphoriques. S’il est à la merci d’un gardien impitoyable, il peut cependant compter sur une personne qui éveille chez lui des forces tant physiques que mentales afin de l’aider à se sauver.
Comme l’a dit Lovecraft, Blackwood excelle dans la création d’une atmosphère. Celle qui prédomine ici est le mystère ; un de ses ressorts est le fait que toutes les questions que se pose le lecteur ne trouvent pas forcément leur réponse, que certaines allusions ou mentions faites en passant ne sont pas développées ou expliquées par la suite. À certains moments, cependant, c’est un autre sentiment qui fait irruption : la peur. Certains des êtres rencontrés par le jeune héros sont inquiétants par leur apparence et leur simple présence, mais il en est aussi d’autres qui possèdent de terribles pouvoir.
Bien sûr, ce qui donne plus de force encore aux ambiances oppressantes qui sont développées, c’est le fait que la narration est vue à travers les yeux d’un enfant, avec le sentiment de faiblesse et d’incompréhension qui en découle.
Christophe Thill
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Blackwood produit plus de 120 nouvelles, dont deux sont particulièrement saluées par un maître du genre fantastique, H. P. Lovecraft. Celui-ci, en effet, est enthousiasmé par Le Wendigo, et surtout Les Saules ; il n’hésite pas à qualifier cette nouvelle, remplie de présences menaçantes et inaperçues venues d’ailleurs, de « meilleure histoire fantastique jamais écrite ». Dans son essai historique Épouvante et surnaturel en littérature, Lovecraft poursuit son éloge de Blackwood : « Ici l’art et la sobriété de la narration sont d’une extrême qualité, et produisent une impression poignante et durable sans un seul effort ni une seule fausse note […] L’intrigue est partout négligeable et l’atmosphère règne sans contrainte. »
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Jimbo : a fantasy est le deuxième volume de la collection « Les prémices du mythe de Cthulhu ».
Le Grand Dieu Pan, d’Arthur Machen, préfacé par Juan Asensio et illustré par Pierre Emilien Grenier et Coralie Doublet, est le premier volume
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Poids | 255 g |
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